Présentation
Vous pensez connaître Tartuffe de A à Z ? Redécouvrez ce classique d’anthologie avec Tartuffe, d’après Tartuffe, d’après Tartuffe, d’après Molière. Seul en scène, le comédien assume l’ensemble des rôles avec un dynamisme redoutable, transformant ce classique en une véritable performance. Les alexandrins fusent, la scénographie intelligente est sans fioriture, l’hommage sacrément culotté ! Une version impertinente et imaginative qui insuffle à la pièce une nouvelle jeunesse !
Note d’intention :
« Il s'agit de jouer seul cette pièce de théâtre issue de notre folklore à partir de la version montée par l'équipe du théâtre permanent de Gwénaël Morin.
Le souvenir de cette mise en scène est mon «repère flou», l'équivalent d'une tradition.
Lentement, à force de micro décisions prises dans l'exercice du jeu; le sens a bougé, la dramaturgie s'est transformée par la pratique donc, et par la pensée qu'elle déclenche.
Ce processus de fabrication est extrêmement rudimentaire. Dans Tartuffe de Molière, il est un jeu dans la langue: l'alexandrin, contraignant, agit comme un corset qui presse la pensée qui elle même pousse la métrique pour essayer de vivre dans cette espèce de dictature formelle du vers. Ce conflit interne, dans la langue, me semble
être une réserve d'énergie énorme, et particulièrement pour une version jouée en solitaire: seul, on perd les rapports d'un acteur à l'autre, mais on gagne en précision rythmique.
Portées par un seul corps, les ruptures, les montées en pression, le souffle, éclairent le sens et la situation parce qu'on est dans l'énergie de l'écriture qui est une énergie globale (pensée pour plusieurs), démesurée, déclamatoire et forcément pas psychologique. Je pense ainsi me rapprocher de l'auteur, du jaillissement de l'écriture, de trouver et de comprendre, plus intimement qu'une troupe d'acteurs, l'effort d'écriture, ses fulgurances, son énergie. Tartuffe (le personnage) est si l'on ne lit pas la pièce d'un point, de vue moral, le joueur absolu, il est en quête de liberté totale, n'obéissant qu'à ses désirs.
Il organise les transgressions dont il a besoin pour arriver à ses fins.
C'est une figure dyonisiaque, pulsionnel, ultra conscient du contexte qui l'entoure.
Il faudra une joueuse de son calibre, Elmire, pour augmenter le jeu, révéler l'envers du décor et provoquer l'exorcisme.
Je pense devoir fuir le numéro d'acteur,
Je pense devoir rechercher la transe. » Guillaume Bailliart
Biographie :
Formé au Conservatoire d’Avignon puis dans le cadre du Compagnonnage Théâtre mené par la compagnie Les Trois-Huit à Lyon, Guillaume Bailliart co-fonde en 2003 la coopérative d’acteurs l’Olympique Pandemonium. Il y joue, écrit et met en scène pendant trois ans, notamment Comment rester vivants quand on est entourés de morts, Résidu, et Richard trois.
Entre 2005 et 2009, il travaille sous la direction de Gwenaël Morin dans Les Justes de Albert Camus, ou encore Lorenzaccio d’après Lorenzaccio de Alfred de Musset. Il est également dirigé par Michel Raskine dans Périclès de William Shakespeare et Huis Clos de Jean Paul Sartre.
En 2007, il co-fonde l’association nÖjd au sein de laquelle il joue dans La Musica deuxième de Duras, mis en scène par Mélanie Bestel, puis écrit et met en scène Les Chevaliers.
Il met également en scène Yvonne Princesse de Bourgogne de Gombrowicz avec Mélanie Bourgeois. En 2011, il joue dans Je suis un metteur en scène japonais, chorégraphié par Fanny de Chaillé, et devient interprète dans plusieurs de ses projets par la suite, notamment Le Groupe en 2014, et Les Grands en 2017.
En 2013, il fonde le Groupe Fantômas et crée le spectacle Tartuffe d’après Tartuffe d’après Tartuffe d’après Molière joué plus de 85 fois depuis sa création, en France et à l'étranger.
En 2016 et 2017, il met en scène Merlin, feuilleton théâtral créé en deux parties, adapté de l'oeuvre monumentale du dramaturge allemand Tankred Dorst.
Voir, écouter et lire
Rue du théâtre
Une performance époustouflante !
Exit Mag
Une comédie déjantée et langagière
Séances et tarifs
Autour du spectacle
13 mars 2018
Rencontre à l’issue de la représentation
Générique
Conception et jeu : Guillaume Bailliart • Accompagné en alternance par Vivianne Balsiger, François Herpeux, Yann Métivier • Lumière : Jean Martin Fallas
production : Groupe Fantômas • soutiens : Théâtre de la Cité Internationale, Théâtre de l'Elysée-Lyon, Théâtre Théo Argence et Ramdam-Ste Foy lès Lyon
Le Groupe Fantômas est une compagnie théâtrale subventionnée par la DRAC Auvergne-Rhône-Alpes, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, et la Ville de Lyon