Le vendredi 23 février 2018 à 20h30
Présentation
Comment communiquer quand on n’a pas le même langage ? Un homme parle et une femme danse. Ils se cherchent avec gourmandise, comme des enfants joueurs, comme des amants, peut-être. Ils s’accordent, se désaccordent un instant et recommencent pour s’approcher encore. Peu à peu, les règles s’établissent dans une grammaire un peu folle, née du désir de s’entendre. Règles que chacun s’emploie avec malice à déborder ! Un savoureux dialogue entre corps, mots et musique.
Note d'intention
Il faut parler, mais, c’est tout bête ! L’un parle, l’autre pas.
L’autre, ça bouge, ça se meut, ça n’est jamais là où on le croit.
Ca n’est jamais là où c’était l’instant d’avant. Ca vit, l’autre !
J’ai beau parler, l’autre m’entend peut-être mais n’entend pas répondre, ou n’entend pas tout, ou pas tout-à-fait, ou pas intéressé ?
Pourquoi tu lèves un bras ? dis-je.
En guise de réponse l’autre traverse l’espace et me regarde.
Ca ne me regarde pas ?
Difficile à décrire la parole de l’autre qui danse !
Qui peut traduire ?
C’est l’idée d’un duo qui parlerait d’une altérité, d’une différence.
Le travail que nous faisons fouille, creuse, interroge le et les langages, la parole et la danse principalement mais pas uniquement.
Ici, un homme parle, une femme danse, ce pourrait être le contraire.
Des questions se posent devant cette situation:
Que disent-ils ?
Que se disent-ils ?
Que nous disent-ils ?
Existe-t-il un rapport de force qui donnerait avantage à l’un ou à l’autre, qui le rendrait plus éloquent, plus séduisant, plus «spectaculaire» ?
Pouvoir ou pas répondre à ces questions n’est sans doute pas le plus important.
Ce qui importe c’est plutôt que cette altérité fasse naître une énergie, un questionnement, des saveurs, des tensions, de la fantaisie !
Et puis cette femme et cet homme ne peuvent pas se réduire à ce qu’ils montrent, ils vont se déplacer, sur le plateau évidemment mais aussi se déplacer dans leur manière de se comporter, de faire et de dire des choses.
Ils vont trouver des chemins pour se rapprocher.
Ils vont aller l’un vers l’autre ?
Ou inversement !
Biographie :
Né en 1953 à Marseille, smuciste section football, gaucher, Georges Appaix découvre tôt l’ennui, la rêverie et les voix de tierce des chansons populaires italiennes.
Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers, découvre au contact de Madeleine Chiche, Bernard Misrachi et d’Odile Duboc les mystères de l’improvisation et les joies difficiles du travail sur le corps. Travaille parallèlement le saxophone qu’il renonce quelques années plus tard à maîtriser, préférant écouter John Coltrane.
Devient danseur par effraction, puis chorégraphe sur le tas avec l’aide des danseurs.
Il crée la compagnie La Liseuse à Paris en 1984 et signe depuis lors une trentaine de spectacles diffusés en France et à l’étranger : Théâtre de la Bastille, Théâtre de la Ville, Festival d’Automne, Théâtre de Chaillot, Festivals de Montpellier, d’Avignon, d’Aix-en-Provence…
Il est en résidence à la Friche La Belle de Mai depuis son retour à Marseille en 1993.
Voir, écouter et lire
Le Monde
Du charme, du rire, des mots et de la danse.
Danser / Canal historique
Poésie, humanité, philosophie, humour et vitalité : Georges Appaix signe ce qu’on appelle communément un petit bijou
Zibeline
Le Protocole se déplace à toute allure mais paisiblement, alliant jeunesse et maturité
Télérama
Cette petite conversation avec Appaix est un régal d'intelligence et pétrie d'amour de la danse.
Séances et tarifs
Générique
Conception et mise en scène : Georges Appaix • Chorégraphie et textes : Georges Appaix avec la participation des interprètes • Avec : Melanie Venino, Alessandro Bernardeschi et Georges Appaix • Lumière : Pierre Jacot-Descombes • Son : Eric Petit et Georges Appaix • Costumes : Michèle Paldacci
production : Cie La Liseuse / Théâtre Garonne - Scène Européenne - Toulouse / Pôle Arts de la Scène-Friche la Belle de Mai / L’Officina / Théâtre Joliette - Minoterie pour DANSEM 2014