Le 20 mars 2019 à 20h / à Klap
Présentation
Horion - mot peu connu du vocabulaire français - signifie un coup rudement asséné sur la tête ou les épaules. Mais ce n’est pas dans l’ADN de la danseuse et chorégraphe Malika Djardi – accueillie la saison dernière avec Sa prière - de se limiter à une définition. Les coups, il y en aura partout et pour tous les goûts. Dans cet album chorégraphique qui s’explore comme une litanie de rythmes, c’est un nouvel Adam et une nouvelle Eve qui transforment le plateau en une batterie géante, espace de jeux et de projections. Baguettes en main et voix en tête, ce duo plus percussif qu’harmonique, s’amuse, surprend, flirte avec l’étrange ou l’exotisme et ne s’interdit aucune variation dans ces morceaux dansés, mimés et joués. Leurs corps comme instrument, leurs gestes comme partition. Coups de pied et coups de reins, les uppercuts renversent joyeusement les habitudes et détournent les codes de la danse pour en faire une matière sonore et expérimentale.
NOTE D'INTENTION :
"Coup d’envoi, coup de foudre, coup de rein, de poing, de main, coup de théâtre, coup de fusil, de feu, coup dur, foireux, coup de maître, coup de grâce, coup bas, tordu, coup de barre, coup de bourre, coup de vent, de tonnerre, coup de pouce, de tête, de coude, de bite, de coeur, d’oeil, coup de soleil, coup d’éclat, coup d’état, coup franc, coup de pute, coup de fil, coup de dés, monté, coup de folie
Horion est un duo, un peu comique parfois. C’est une sorte d’album live dont on aurait remplacé les instruments par d’autres objets, par du geste et du corps. Le plateau est une batterie géante, un espace de jeux et de projections. Cabaret de coups, chorégraphie de rythmes : c’est avec drôlerie et exotisme que les titres de cet album mèneront la danse.
Cet album, qui prend appui parfois sur des travaux musicaux préexistants et revisités, se compose de morceaux allant du reggeaton au numéro de cirque en passant par le rock, le trap wavy ou la techno. Il s’agit de composer un album, comme un album danse, où chaque titre contient des influences différentes et développe son propre univers.
Aussi, chaque morceau de cet album dansé propose un rapport au « coup » particulier, une étude du geste et du corps musical propre à celui-ci. Il s’agit de questionner le statut du geste et du son avec un corps comme instrument à la fois "corps machine", "corps matière" et "corps sujet". Puis de révéler les capacités rythmiques et poétiques des sons et des gestes depuis le simple écho d’une gifle au grand capharnaüm de la production de rythmes percussifs : chaque morceau à son empreinte esthétique.
Quel est le pouvoir poétique de ces deux types de matières vis à vis du rythme : le chorégraphique et le musical. Et comment elles interagissent au travers d’un espace scénographique évolutif et parfois de costumes qui permettent au geste de produire du son. Il s’agit donc aussi de jouer avec les codes de réceptions habituels et de les détourner : faire du plateau une batterie, faire de la lumière un rythme, faire de la danse une matière sonore."
BIOGRAPHIE :
Originaire de Lyon, Malika Djardi suit d’abord une formation en arts plastiques. Elle rejoint ensuite l’UQAM de Montréal pour des études supérieures en danse contemporaine, puis le Centre National de Danse Contemporaine à Angers de 2009 à 2011. Depuis 2011, elle a travaillé en tant qu’interprète pour Mélanie Perrier, Pierre Droulers, Joris Lacoste, Ola Maciejewska, Clyde Chabot et Alexandre Roccoli. Pierre Droulers l’invite à reprendre le solo Les Beaux Jours pour une création au Kunstenfestivaldesarts 2017.
Avec le solo Sa prière, crée en avril 2014 dans le cadre du festival Danseur à Bruxelles, elle poursuit une recherche sur la question de la performance comme objet de documentation. Sa deuxième création, le duo Horion, a été présentée dans le cadre des Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine Saint-Denis en mai 2016. 3, sa dernière création, a été présentée dans le cadre de la Biennale de Charleroi Danses le 11 octobre 2017 à La Raffinerie à Bruxelles.
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Séances et tarifs
Générique
Danseurs : Nestor Garcia Diaz et Malika Djardi • Musique : Thomas Turine • Scénographie : LFA • Lumière : Yves Godin • Costumes : La Bourette/Atelier du Théâtre de Liège/ Marie Colin-Madan • Régie lumière : Iannis Japiot • Régie son : Thomas Laigle • Régisseur général : Marco Laporte
production déléguée : Association Stand • coproduction : Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis, Théâtre de Liège, Charleroi Danse, Manège, scène nationale - reims, L’échangeur - CDC Hauts-de-France • résidences et soutiens : CND Centre National de la Danse (Pantin), CND Centre National de la Danse Rhône-Alpes (Lyon), Scène 7 / Le Croiseur (Lyon), La Raffinerie - Charleroi Danses, Manège, scène nationale - Reims, L’échangeur - CDC Hauts-de-France