Rare Birds

NOTE D'INTENTION :

Il y a dans Rare Birds la poursuite du travail de l’acrobatie telle que nous la concevons : un art de l’action, de tentatives concrètes. Un art qui ne saurait se résoudre au seul attrait du sensationnalisme, un art enraciné dans la réalité de la présence de ses interprètes.
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Un loup pour l’homme s’attache ici à dépasser la posture de la lutte, à proposer une version dynamique de l’évolution. En se projetant dans la durée, l’unique permanence est la constante transformation. Faisant fi de tout immobilisme inexorablement voué à l’échec, les acrobates se préoccupent d’abord, comme le cirque sait si bien le faire, d’entretenir un certain déséquilibre, dont désir et curiosité sont les principaux moteurs. S’il s’agit bien de rester en mouvement, l’acrobate fait bien plus que bouger ; il agit. C’est à dire qu’il est une personne, qui sent, qui ressent, et qui décide.
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Enfin, nous explorons avec passion une « virtuosité de la simplicité », comme un moyen d’aller au coeur des choses. Toute la complexité humaine se synthétise parfois dans l’essence d’un geste, où se repose parfois la question de l’avènement de la beauté, entre désir de perfection et persistance du désordre.

 BIOGRAPHIE :

La compagnie de cirque Un loup pour l'homme, à travers sa pratique des portés acrobatiques, s'attache à défendre une vision de l'humanité faite d'êtres sociaux, différents autant que dépendants les uns des autres.

La compagnie Un loup pour l’homme est née en 2006 de la rencontre de deux acrobates, le porteur Alexandre Fray (du CNAC de Châlons) et le voltigeur Frédéric Arsenault (de l’Ecole Nationale du Cirque de Montréal). Empreints de deux créations avec le metteur en scène Guy Alloucherie (Les Sublimes, Base 11/19), et leur collaboration avec David Bobée dans Warm, ils se tournent dès 2005 vers une recherche spécifique autour de leur pratique du main à main.

Plus qu’une matière à mettre en forme, le main à main constitue, pour Un loup pour l’homme, un véritable langage et un terreau d’étude des relations humaines, un art de l’action plutôt que de la démonstration, dans lequel la virtuosité des artistes permet une compréhension sensible de l’homme. La prise de risque, non pas seulement physique mais artistique, de l’ordre de l’insatiable curiosité, de la recherche d’innovation, est au cœur de leur travail.

Avec près de 600 représentations d’Appris par Corps (2006, Lauréat du Prix Jeunes Talents Cirque Europe), de Face Nord (2011), et de Rare Birds (2017), le rayonnement de la compagnie est aujourd’hui national et international. Cette empreinte artistique, qui rompt avec l’a priori gymnique que l’on peut avoir sur le cirque, a surtout marqué l’histoire (assez récente) de la discipline, et emmené dans son sillage d’autres artistes qui se sont inspirés de ce nouveau point de vue.