Une après-midi, en trois temps, conçue par le géopolitologue François Gemenne, à partir de contributions des maires du réseau Villes accueillantes, d’initiatives citoyennes engagées dans l’accueil et le sauvetage des migrants, d’artistes et de personnes œuvrant à la construction d’une politique d’accueil à l’échelle européenne.
Trois horaires, pour trois temps de reflexion, indépendant les uns des autres.
Vous pouvez ainsi réserver pour une conférence, ou plusieurs, à votre guise :
#1
14h > Malgré tout,
les villes comme derniers refuges
Les villes ont toujours été en première ligne de l’accueil des étrangers. Aujourd’hui, alors que les gouvernements sont dans une logique de répression et de fermeture, de nombreuses villes se sont placées dans une logique d’accueil et d’hospitalité. Avec le maire de Palerme, plusieurs maires échangent autour de leur expérience et des initiatives menées.
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#2
16h > Malgré tout,
des citoyens engagés
Un peu partout, des initiatives citoyennes se mettent en place pour pallier les carences de l’accueil par les gouvernements. Un peu partout, ces initiatives montrent que les sociétés européennes ne sont pas aussi hostiles à l’accueil de l’autre que les gouvernements et éditorialistes voudraient le faire croire.
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#3
18h > Malgré tout,
une politique européenne
L’Europe est l'une des destinations les plus dangereuses pour les migrants et les réfugiés, et les décès aux frontières s’accumulent, alors que la fermeture de ces frontières semble représenter l’alpha et l’omega de toute politique européenne en la matière. Pourtant, certains continuent à essayer de construire une vraie politique d’asile en Europe.
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« La question des migrations nous ramène directement à celle de notre identité collective : considérons-nous celui qui se trouve au-delà de nos frontières comme l’un des nôtres, ou comme un étranger ? Aujourd’hui, c’est la seconde réponse qui l’emporte le plus souvent, et que les gouvernements européens mettent en œuvre au travers de la fermeture des frontières. Ces frontières fermées qui s’adressent bien plus à ceux qui se trouvent à l’intérieur qu’à ceux qui se trouvent à l’extérieur, comme une manière de les rassurer sur leur identité collective. Pour ceux qui sont de l’autre côté, les frontières ne font que rendre leur migration plus dangereuse, plus coûteuse et plus meurtrière. Les migrants, qui furent jadis célébrés comme des aventuriers, sont désormais considérés comme des ndésirables. Déshumanisés, ils peuvent être renvoyés chez eux comme on renverrait des marchandises à l’expéditeur, et rares sont ceux qui se sentent envers eux la moindre obligation d’humanité. Il en reste, pourtant. Malgré tout. Malgré les vociférations des plateaux de télévision, malgré les délits de solidarité, malgré la rhétorique creuse des gouvernements, malgré les frontières fermées. Il en reste qui considèrent les migrants comme des frères, et qui continuent à faire vivre l’humanité au-delà des frontières. »
– François Gemenne