Présentation
Le temps d’un spectacle-concert détonnant - mis en scène par Nelson- Rafaell Madel – nous traversons l’histoire d’Antigone, de son enfance insouciante à son geste fatal… Le groupe qui se produit sur scène est mythique : Œdipe en leader, Jocaste à la batterie, Ismène, leur fille, en guise de messagère, pour dérouler le fil du destin de cette héroïne...
Tout commence par deux frères qui s’entretuent. Le cadavre du perdant, considéré comme traître, est abandonné aux corbeaux à l’entrée de la ville. Telle est la loi de la cité. Leur plus jeune sœur, Antigone, refuse de s’y plier, elle va risquer sa vie pour l’honneur d’un mort.
Sur scène, en égérie du groupe, elle revit entre théâtre et chansons ces événements tragiques. De péripétie en péripétie, les raisons de son choix deviennent claires, et, tandis que le mythe prend chair, son actualité saute aux yeux. Antigone est l’incarnation d’un « non ! », un « non ! » qui ouvre la voie sur le chemin des luttes, un « non ! » immense et renversant que rien ne peut altérer.
Un long chant épique et déjanté, une ode vigoureuse à l’insurrection qui touche en profondeur par son énergie radicale.
NOTE D'INTENTION
Un concert théâtral
Un groupe de musique composé de la famille d’Antigone se produit ce soir. Ismène la sœur, seule survivante pouvant encore témoigner, être "la messagère", déroulera avec le public le fil de l’histoire. Œdipe, leader du groupe. Jocaste à la batterie. Antigone, elle, ne tient pas en place : il y a dans son corps une agitation, une "boule au ventre", comme si même au creux de l’innocence, on pouvait déjà lire dans chacun de ses mouvements, l’insolence et le refus.
Sans décor, avec une batterie, une guitare basse, des tissus et quelques costumes, nous traverserons cette épopée. La première partie est l’occasion de célébrer les dix ans d’Antigone, dans la fête, la joie et la musique. Dans une seconde partie, ce sera l’exil d’Œdipe, loin de la ville natale, aveugle et guidé par sa fille, jusqu’à sa mort. Enfin, quand Créon, le nouveau roi, surgit et interdit l’enterrement du frère, la déchirante révolte d’Antigone peut alors éclater.
Le projet « Dire Non »
de la Compagnie Théâtre des Deux Saisons
Au fil des créations de la compagnie Théâtre des Deux Saisons, le concept du Tout-monde d’Édouard Glissant, comme un phare, a guidé les impulsions d’écritures scéniques ; avec toujours à l’esprit cette invitation du poète et philosophe martiniquais : « Nous avons rendez-vous où les océans se rencontrent ». Avec le projet « Dire non », un nouveau cycle de trois créations s’ouvre.
Nous voulons considérer plus que jamais le plateau de théâtre comme étant cette tribune, cette opportunité, cet espace permettant de continuer de prendre le risque d’inventer, de questionner autrement, dans une société qui semble imposer de plus en plus, quoi penser, comment vivre, une société qui parfois perd du terrain sur des libertés qui paraissaient bien acquises. Le théâtre est donc ce lieu où des personnages peuvent encore refuser les injustices, des lois, le dire haut et fort, l’exprimer par leurs corps. Le théâtre est ce lieu où nous pouvons interroger les formes artistiques et les mélanger. Nous souhaitons qu’au centre du projet « Dire non », il y ait également une place particulière accordée à la diversité des langues parlées (créoles, anglais, français, grec, chinois, lingala, vietnamien), comment elles peuvent se mêler au sein d’une même histoire. Pour raconter notre monde, où l’échange entre les cultures doit être une force inébranlable. Le personnage d’Antigone fera se côtoyer le français et le créole antillais.
Collectif La Palmera
La Palmera est un collectif né de la rencontre de plusieurs artistes d'horizons différents, désireux de mettre en commun leur savoir-faire et de créer des aventures artistiques originales. Le collectif puise son inspiration et son énergie dans des domaines très variés : musique, théâtre, art graphique, écriture, photographie et vidéo.
Créée en 2009, la Palmera découvre, explore, partage des univers qui ont toujours un lien avec la scène. Plusieurs oeuvres ont émergé de ce terreau fertile :
- La Boca, un documentaire autour de la chanteuse Adriana Pedrolo, entre Paris et Buenos Aires (2012)
- Plusieurs bals, dont Le Grand Bal Pop'Hilare, joué pendant cinq saisons à Clichy (92) et en tournée (2011-2015)
- Une exposition poétique et graphique (À deux mains, 2014)
- Des performances scéniques : 1940, travail autour d'archives de l'armement de Châtellerault (2011) ; Photographies sans Appareil, autour des textes de Damien Dutrait (2015)
- Un conte musical, le Violon virtuose qui avait peur du vide (2014), autour des textes de Néry Catineau, des musiques de Thomas Nguyen, et du violoniste Sergey Malov (2014), en partenariat avec le festival "Les Vacances de Monsieur Haydn"
Dans le domaine théâtral, le collectif n'a cessé d'expérimenter des formes et des répertoires très divers :
• Le Dragon, d'Evguéni Schwartz, mis en scène par Néry Catineau (2013) ;
• P'tite Souillure, de Koffi Kwahulé, mis en scène par Damien Dutrait et Nelson-Rafaell Madel (2013) ;
• Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime Hector qui est mort... adapté d'Andromaque de Racine par Paul Nguyen, Nelson-Rafaell Madel et Néry Catineau, qui a fait l'objet de plus de 200 dates à travers la France (2012-2017) ;
En 2017, le collectif se lance dans l'écriture de deux pièces contemporaines, Poussière(s), écrit par Caroline Stella, mise en scène par Nelson-Rafaell Madel, et Faÿas, écrit et mis en scène par Néry Catineau.
Le collectif travaille régulièrement avec Le Monfort à Paris, La Passerelle, scène nationale de Gap, et sera pendant trois ans artiste associé au ZEF - scène nationale de Marseille (2018-2021).
Parallèlement à ces réalisations, La Palmera mène de nombreux stages et actions culturelles, soit pour associer le public à l'expérience de création autour de ses projets, soit pour inventer des formes scéniques originales propres à chaque rencontre.
Parmi ceux ayant ayant vu le jour : de multiples ateliers autour de la tragédie de Racine pour la pièce Oreste aime Hermione... ; des ateliers d'écriture et de jeu autour de contes pour les pièces Poussière(s) et Faÿas (La Passerelle, Le Monfort, l'Étoile du nord) ; des créations de contes musicaux dans des écoles avec des élèves, des créations avec un public amateur sont conduites en partenariat avec la Maison des Pratiques artistiques et amateurs à Paris depuis plusieurs années (2014, 2017, 2018).
Séances et tarifs
Générique
Avec : Karine Pédurand, Pierre Tanguy, Néry Catineau, Paul Nguyen, Nelson-Rafaell Madel • Régie générale : Samuel Bourdeix, Jonathan Prigent
Production : Compagnie Théâtre des Deux Saisons et Collectif La Palmera • Coproduction : Tropiques Atrium - scène nationale Martinique, LE ZEF - scène nationale Marseille, Théâtre de Corbeil-Essonne • Avec le soutien de la DRAC Martinique, Le Monfort (Paris), scène conventionnée Le Chevalet - Noyon • Remerciements : Karen Muller Serreau, Agnès Catineau, Théâtre de la Tempête • La compagnie Théâtre des Deux Saisons est conventionnée par la DRAC Martinique et associée à Tropiques Atrium - scène nationale de Martinique • Le Collectif La Palmera est associé au ZEF - scène nationale de Marseille
En lien
Le vendredi 06 novembre 2020 à 19h
TRANS (més enllà)
du jeudi 11 au vendredi 12 février 2021