Présentation
Dans la peau de Don Quichotte est une invitation à savourer et redécouvrir cette œuvre du patrimoine, propulsée comme par enchantement dans le monde d’aujourd’hui.
Décembre 1999. Michel, un vieux bibliothécaire misanthrope, est nerveux. Une force étrange risque de réduire à néant tout son travail. Ce mal capable de faire tomber les avions, de plonger le monde entier dans les ténèbres et de planter son ordinateur, c’est le « bogue » de l’an 2000. S'il menace de ramener le monde moderne au Moyen-Âge, pourra-t-il transformer Michel en chevalier errant ? En entremêlant les techniques du cinéma et du théâtre, La Cordonnerie propose une adaptation surprenante de l'œuvre de Cervantès, où l'innovation et la fabrication artisanale sont au service d'une performance totale qui entremêle concert, cinéma et théâtre. Les multiples propositions visuelles et les univers sonores nous emportent dans un réel sans cesse contaminé par la fiction, à travers un ingénieux jeu de miroir entre les images et le plateau. Soudain, lorsque la narration explose, la vie du bibliothécaire exalté se met à coller au destin de Don Quichotte et les plaines de la Mancha se confondent avec les paysages de la Picardie touchée par la crise. Une pièce singulière qui fait rire et réfléchir, et rappelle avec force la puissance de l'imaginaire.
Questionner, à travers la relecture et la réécriture qu’ils font de ces textes, les sentiments universels, les violences et les forces de l’humanité, traiter de la solitude, de l’existence, du pouvoir, de la différence, voilà ce qui passionnent Métilde Weyergans et Samuel Hercule. Donner une autre vie à ces histoires, à ces personnages avec délicatesse et humour, prendre ses distances avec l’original, les plonger dans un monde plus contemporain - qu’ont-ils à nous raconter aujourd’hui? - sont parmi leurs principaux moteurs d’écriture. Objet scénique protéiforme, le ciné-spectacle est pensé comme un "mille-feuille théâtral", où une multipli-cité de couches narratives se superposent en direct et finissent par former un tout homogène. Sur scène se heurtent deux temporalités, celle, implacable, du temps révolu du cinéma et celle, performative et vivante, du théâtre et de la musique. Avec une multitudes d’instruments et d’objets hétéroclites, les interprètes de La Cordonnerie mettent les histoires en mouvement. Le temps d’une représentation, les spectateurs sont conviés à une fabrique théâtrale, où se côtoient recherche d’innovation technique (en matière de son, d’image, d’immersion du spectateur...) et esprit profondément artisanal.
Depuis 2005, les sept spectacles du répertoire de La Cordonnerie ont rayonné nationalement et internationalement pour un total de plus de 1000 représentations.
Biographies
Avril 2003. Après avoir passé du temps à voyager, avoir été comédienne et journaliste, avoir croisé la route de Jean Périmony, Chantal Ackerman ou André Grégory, Métilde Weyergans travaille depuis quelques mois pour la Quinzaine des réalisateurs, une des sections parallèles du festival de Cannes. Elle est en charge de la sélection des courts métrages, ce qui l’amène à découvrir « Le principe du canapé » réalisé par Samuel Hercule (sans doute un pseudo, se dit-elle).
Lui n’a jamais été journaliste, mais après une formation d’acteur dans le cadre d’un compagnonnage avec la compagnie Les Trois-Huit à Lyon sous les regards de Sylvie Mongin-Algan et Elisabeth Macocco, il a créé aux côtés du compositeur Timothée Jolly des premiers spectacles légers et atypiques, musicaux et cinémato-graphiques. Les répétitions avaient lieu dans l’arrière-boutique d’une Cordonnerie de la presqu’île de Lyon, le nom de la compagnie était trouvé...
Bref, le court métrage est sélectionné, et c’est le début d’une longue histoire... Réunis par le cinéma, c’est ensemble qu’ils continueront à explorer et à perfectionner une écriture théâtrale contemporaine et nova-trice : le ciné-spectacle, une performance mêlant théâtre, musique et cinéma. Ils travaillent ensemble à quatre mains, réinventent et se réapproprient des contes, adaptent des monuments du théâtre ou des fi gures mythiques de la littérature : Hamlet de Shakespeare, Frankenstein de Mary Shelley ou encore très récemment le Don Quichotte de Cervantès.
Voir, écouter et lire
France Culture
Comme à son habitude, la Compagnie de la Cordonnerie s'empare d'un texte qu'on dit classique, et le pirate avec délicatesse et intelligence.
Sceneweb
À la mise en scène, comme à la réalisation, le duo ne laisse rien au hasard et dirige corps et voix des acteurs et comédiens au cordeau, jusqu’à faire ressortir les côtés les plus attachants de leurs personnages.
Séances et tarifs
Générique
D’après l’œuvre de Cervantès • Texte, réalisation et mise en scène : Métilde Weyergans et Samuel Hercule • Musique originale : Timothée Jolly et Mathieu Ogier • Avec : Philippe Vincenot, Samuel Hercule, Métilde Weyergans, Timothée Jolly, Mathieu Ogier • Et, à l’écran : Ava Baya, Jean-Luc Porraz, Anne Ferret, Michel Le Gouis, Nicolas Avinée, Xavier Guelfi, Pierre Germain, Constance Chaperon, Alexis Corso, Grégoire Jeudy… • Assistants réalisation : Grégoire Jeudy, Damien Noguer • Image : Lucie Baudinaud • Décors: Dethvixay Banthrongsakd • Costumes : Rémy Le Dudal • Montage : Gwenaël Giard Barberin • Direction de production film : Lucas Tothe • Création sonore : Adrian’ Bourget • Création lumière : Soline Marchand• Construction machinerie : les Artistes Bricoleurs Associés • Assistante à la mise en scène : Pauline Hercule • Régie son : Adrian’ Bourget / Eric Rousson • Régie lumière : Sébastien Dumas / Soline Marchand • Régie plateau : Pierrick Corbaz
Production : La Cordonnerie • Coproduction : Théâtre de la Ville - Paris ; Nouveau théâtre de Montreuil, centre dramatique national ; Théâtre de St-Quentin-en-Yvelines, scène nationale ; Théâtre-Sénart, scène nationale ; Théâtre de la Croix Rousse, Lyon ; Maison de la Culture de Bourges / Scène Nationale ; Théâtre de Villefranche-sur-Saône ; Le Granit, scène nationale, Belfort ; L’Onde, Théâtre et Centre d’Art de Vélizy-Villacoublay