à découvrir les soirs de représentation
Présentation
Vincen Beeckman, photographe invité par Yohanne Lamoulère (artiste de la Bande), basé à Bruxelles a décidé de poser ses valises à Marseille pendant deux semaines, façonnant ainsi une sorte de résidence à son image : frénétique, humaniste et bienveillante. Pour ne rien manquer de la ville, Vincen est allé à la rencontre de ses habitants, arpentant les quatre coins de la cité phocéenne au gré des envies de chacun, selon un emploi du temps très dense. En ce court laps de temps, le photographe belge a éprouvé le tumulte de la ville, vécu son quotidien, parcouru ses rues et ses boulevards… De rencontres poétiques en vagabondages photographiques, immersion généreuse et atypique parmi les marseillais. Portraits, écritures naïves et natures mortes racontent une exposition qui partout ailleurs s’appellerait Marseille.
« Je n’avais jamais mis les pieds à Marseille. Ce lieu mythique, pour moi associé à l'OM, à Goethals, au pastis, à la pétanque... ou au café "Le Marseillais" sur la place du Jeu de Balle à Bruxelles. Ma ville.
Pendant deux semaines, en novembre et en janvier, je suis allé à la rencontre de ceux qui peuplent la cité phocéenne. J’ai eu la chance de passer du temps avec des patients de l'hôpital Sainte Marguerite, j’ai assisté à un entraînement du club de boxe Saint Louis, je suis parti en bateau avec Yannick, disperseur en mer de cendres de défunts et de festivités d'enterrement de vie de jeunes filles, j’ai joué au loto avec des membres du club arménien pour seniors, j’ai tenté de soulever de la fonte avec des champions du monde de body building chez Marcel et Pascale du New Longchamp Insitute, je me suis fait offrir une coupe de cheveux dans le 15ème chez Tiffs Coiffure, j’ai partagé un café parfois, des repas aussi. La liste est encore longue ; l'OM a gagné contre l’OL au Stade Vélodrome. Les klaxons ont sonné. La ville m’a plu.
Tout a été immortalisé. Ressenti. Éprouvé avec le cœur et les yeux.
Des entrevues dans tous les coins de la ville. De longues balades photographiques dans différents quartiers. Chaque nuit un autre hébergement chez qui voulait bien me recevoir et me raconter son histoire, ses histoires, sa vie. Photographier. Écrire. Échanger.
Des liens fort se sont tissés.
Une égratignure, de la vaisselle, un vernis qui est parti, une petite couche de peinture sur la toile. Des écritures sur le bitume, sur les murs.
Un aperçu de ma vision de Marseille, dont je suis tombé amoureux.
Ceci n'est qu'un premier pas. »
Vincen Beeckman