Battaglia Dessous, les œillets

À propos
« Dans un univers théâtral chaque fois renouvelé, le point commun de nos créations est la promesse d’une rencontre. Imaginés à partir de la place de l’autre, les spectacles de la Compagnie émile saar déploient une sorte d’« anthropologie scénique » ; chaque création propose, par différentes formes inventées, d’approcher la nature humaine et de restituer notre part commune, la « pâte humaine ». Dans un jeu de mise à distance et de reconnaissance pour le public, se partage et s’interroge ce qui constitue l’existence.
Après un cycle d’oralité, depuis le spectacle Utopia (tous des barbares) jusqu’à Intérieur table (sur le jour fugace), la Compagnie émile saar ouvre un nouveau cycle axé sur les mots qui donnent à voir, à imaginer. Une nouvelle création survient en écho et en rebond de la précédente et du climat social, elle arrive quand se trouve le point de rencontre entre une nécessité personnelle et une question commune. Avec Battaglia, le point de départ est l’insaisissable présent. À peine le temps de le nommer, qu’il est déjà parti.
Battaglia traite de la vie, de nos vies, des strates de vie qui nous constituent. Si l’on considère le présent comme un mouvement, remontons le temps et remettons en place les éléments qui ont conduit à ce mouvement. Si l’on considère le présent comme tout silence, allons visiter le fracas qui l’a précédé. Prenant pour adage cette note sur l’écriture de Nathalie Sarraute pour laquelle « les petits riens peuvent avoir la grandiloquence des champs de bataille », nous poursuivons notre théâtre à échelle humaine, en creusant les matières de l‘existence. Battaglia croise l’Histoire et les histoires, dans un tissage de personnel et de culturel. La pièce convoque les traces d’une vie, elle déploie notre rapport à la perte et à la transmission. »
Compagnie émile saar

Biographie
Marie Lelardoux est née à Rennes en 1977. Suite à des années en études théâtrales et de littérature, elle rédige une maîtrise sur le suivi des répétitions de Matthias Langhoff, puis poursuit son apprentissage dans des conservatoires de théâtre et auprès de Claire Ingrid Cottanceau, dont elle sera l’assistante de 2001 à 2005. De cet énoncé du linguiste De Saussure : « le point de vue crée l'objet », naît un désir de « composer » des spectacles, dans un travail d'écriture scénique.
Elle crée la Compagnie émile saar à Marseille en 2003. Ses créations théâtrales et radiophoniques sont guidées par une réflexion sur la nature de l'existence et par la lumière des silences.
Elle développe de forts liens avec les structures qui accueillent, suivent et soutiennent son travail. Depuis le début, elle est liée à La Fonderie au Mans. Actuellement, elle est artiste associée au ZEF – scène nationale de Marseille, et accueillie en compagnonnage au Vélo Théâtre – Apt.
Ses créations sont nourries par une recherche permanente d'apprentissages et d'inscription sociale. Particulièrement par le biais de projets d’ateliers au long cours, en co-construction. Tel le projet « le théâtre des Bastides », mené avec un même groupe d’enfants pendant 8 années, de leurs 6 à 14 ans, dans le 15ème arrondissement de Marseille. Elle a également partagé sa pratique avec les usagers du 3bis F de l’Hôpital Montperrin et avec les étudiants.es de la formation Arts de la scène et le Théâtre Antoine Vitez d’Aix-en-Provence.
Elle accompagne d'autres artistes en espace public ou sur la réalisation de leurs films. Elle s’associe à la création de radio Nunc, où elle développe une émission d’audiodescription. Elle se forme régulièrement au travers de stages de théâtre-danse et de son.
Elle partage sa vie entre les collines des Alpes de Haute Provence et les villes, dont Marseille et Palerme en Italie.